lundi 29 juillet 2013

Angoisse du temps qui passe ...


La semaine dernière, j'ai un peu pêté les plombs. J'ai passé une fin de soirée à pleurer, à être en colère, après moi, après les gens de mon entourage, après la putain de FLEMME qui nous empêche souvent de faire de belles choses. Là maintenant, je ne sais plus trop ce qui a été le déclencheur. J'ai pleuré sur ma sensation d'été "gâché", sur cette détestable impression que nous n'avons pas profité comme il se doit de ce beau mois de juillet ensoleillé. Par exemple, j'aurais aimé me baigner davantage ! Nous avons la chance de vivre dans une région pleine de lacs, en été c'est chouette ! 

De ce constat est sorti une réflexion générale sur le fait qu'on ne profite clairement pas assez de la vie, putain ! Cela m'angoisse tellement, ce temps qui passe, cette image du sablier ... Regarder couler le sable, la tête entre les mains, et savoir, PUTAIN, SAVOIR D'AVANCE que l'on s'en mordra un jour les doigts ! La perspective des regrets m'effraie tellement ... Cela me fait penser à la grande pendule de mon Papy et ma Mamie dans leur maison de campagne. Cette pendule me fascinait, mais me faisait un peu peur aussi. Un jour, parce qu'elle était cassée je suppose, ils l'ont balancée, et d'un coup la salle à manger a vraiment perdu de son charme ... 

Bref ... je n'ai pas envie d'avoir de regrets ... de me dire un jour "punaise, je n'ai pas assez profité de ma jeunesse" ... Je DOIS donc trouver une solution.

Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : "Souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton cœur plein d'effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible ;

Le Plaisir vaporeux fuira vers l'horizon
Ainsi qu'une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
A chaque homme accordé pour toute sa saison.

Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote : Souviens-toi ! - Rapide, avec sa voix
D'insecte, Maintenant dit : Je suis Autrefois,
Et j'ai pompé ta vie avec ma trompe immonde !

Remember ! Souviens-toi, prodigue ! Esto memor !
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu'il ne faut pas lâcher sans en extraire l'or !

Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! c'est la loi.
Le jour décroît ; la nuit augmente, souviens-toi !
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide.

Tantôt sonnera l'heure où le divin Hasard,
Où l'auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le Repentir même (oh ! la dernière auberge !),
Où tout te dira : Meurs, vieux lâche ! il est trop tard !"


Charles Baudelaire


Et vous, l'angoisse du temps qui passe, vous connaissez ? Vous avez des solutions au quotidien pour éviter au maximum les regrets ?

2 commentaires:

  1. Je ressens un peu la même chose oui ... mais g pas encore de solution !

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  2. L'angoisse du temps qui passe nous empêcher de profiter de l'instant. et moins on profite du présent, plus on s'angoisse. Et plus on s'angoisse... Pour sortir du cercle... je pense qu'il faut profiter au max du présent. Biz

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